Féminicide – La guerre systématique contre les femmes
Définition de Fémi(ni)cide

Le terme fémicide est dérivé des mots latins femina, signifiant «femme» et caedes, signifiant «meurtre». Le terme, qui est utilisé en Amérique Latine depuis les années 90, en particulier au Guatemala et au Mexique, fait référence au meurtre de femmes par le fait d’être des femmes. Cependant, pour certaines féministes et militantes des droits humains, cette définition n’était pas suffisante. Elles ont estimé que pour expliquer les crimes contre les femmes qui dégénèrent en meurtres en série et en véritables massacres, il fallait également citer la base sociale et politique :  le sexisme structurel et étatique. En Amérique Latine, le féminicide est donc défini comme le massacre de femmes et le meurtre de femmes sous la responsabilité directe de l’État. Cette responsabilité de l’État comprend, par exemple, le retard de la mise en place des sanctions juridiques et l’impunité. La politicienne féministe mexicaine Marcela Lagarde, veut utiliser le terme féminicide pour faire référence à la “totalité des violations contre l’humanité qui caractérisent les crimes contre les femmes et leur disparition”. En tant que Mouvement de femmes kurdes, nous parlons du féminicide comme une guerre contre les femmes – à la fois dans les conflits armés et dans la vie de tous les jours. Cette guerre se déroule au niveau physique, militaire ainsi qu’au niveau idéologique et psychologique.

La guerre systématique contre les femmes

L’histoire de la civilisation est l’histoire d’une guerre contre les femmes. Pour comprendre cette histoire, nous devons examiner de près la violence à l’égard des femmes. Elle a été normalisée précisément parce qu’elle est totalement omniprésente et envahissante, mais elle est loin d’être «normale» au sens de «naturelle» ou inévitable. L’Histoire telle qu’elle a été écrite par les oppresseurs refuse de raconter cette histoire. Si la violence contre les femmes, de toutes sortes (non seulement les agressions physiques), était discutée correctement, le résultat compromettrait ceux qui sont au pouvoir dans le système actuel en exposant les racines de l’oppression.

La violence du système patriarcal contre les femmes est maintenue de différentes manières dans différents contextes. Les crimes contre les femmes ne peuvent pas être divisés en catégories indépendantes telles que «la violence dans les zones de conflit», «la violence domestique», «la violence sur le lieu de travail». Leur somme totale entraîne une oppression systématique. Une guerre non déclarée est menée contre les femmes, que ce soit dans les zones de conflit ou dans les États où la modernité capitaliste est la plus «développée». La même mentalité patriarcale responsable des atrocités dans les guerres et les zones de conflit produit quotidiennement des agressions sexuelles et des attaques, y compris le meurtre de femmes justifié par la longueur de leur jupe. Partout dans le monde, le (ex-) partenaire est statistiquement la personne la plus dangereuse dans la vie des femmes. Pour les femmes, le risque d’être assassinée par leur (ex-) partenaire est plus élevé que de mourir d’un cancer ou d’un accident de la route. La même mentalité entraîne la lapidation à mort des femmes parce qu’elles n’ont pas respecté les codes moraux arbitraires et patriarcaux.

La destruction d’une société est provoquée par le féminicide. La destruction sociale et culturelle est depuis longtemps reconnue comme une composante essentielle du génocide, y compris par le droit international. Le génocide d’un peuple, qui n’est pas seulement compris comme un massacre, est commis par le féminicide. Des centaines de milliers de femmes ont été assassinées, violées ou abusées sexuellement au cours des guerres du XXe et XXIe siècles, lorsque les puissances impérialistes se partageaient le monde. L’un des crimes de guerre les plus immoraux contre les femmes dans les zones de guerre et de conflit est le viol – qui continue d’être utilisé comme un outil pour anéantir une société psychologiquement, au niveau communautaire et physique.

Les femmes représentent et maintiennent ensemble leurs communautés et sociétés ainsi que leurs familles. Elles jouent un rôle de premier plan dans la diplomatie, la paix et la coopération. La vie communautaire, en particulier la vie communautaire égalitaire, est presque toujours centrée sur des espaces gérés par des femmes et où les femmes sont autonomes. Contrairement au pouvoir patriarcal, les traditions sociales matriarcales ont tendance à créer des liens et des espaces en sécurité pour tout le monde dans une communauté. En particulier dans les sociétés du Moyen-Orient, les femmes sont également représentatives et représentantes de leur territoire et de la terre, en raison du lien historique qu’elles entretiennent avec le rôle central de la culture et de la garde et la gestion des terres. La violence contre les femmes est donc une violence portée sur la société elle-même et voire même sur la terre.

En outre, le système patriarcal qui définit les femmes comme la propriété des hommes utilise cette violence. Lorsque les femmes qui représentent la famille sont «déshonorées» par le viol ou capturées, cela est considéré comme une honte pour les hommes au travers de leur «propriété» et est donc également utilisée contre eux. Le système qui considère les femmes comme des biens entraîne le fait  qu’elles seront les premières à souffrir de la violence.

Dans la Déclaration de Vienne de 1993 sur l’élimination de la violence à l’égard des femmes, l’Assemblée générale des Nations Unies a déclaré que la violence à l’égard des femmes est un instrument du système patriarcal et que tous les États membres doivent veiller activement à ce qu’elle soit éliminée.1 Sur la base de la définition de l’ONU, la Convention d’Istanbul de 2011 décrit “la violence sexiste à l’égard des femmes comme une violence dirigée contre une femme parce qu’elle est une femme ou qui affecte les femmes de manière disproportionnée”. Elle définit la violence à l’égard des femmes comme une “violation des Droits de l’homme et une forme de discrimination à l’égard des femmes”, désignée comme “tout acte de violence dirigé contre le sexe féminin, causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée” comme violence à combattre.2

Le rapport 2019 des Nations Unies (ONU) sur la situation des femmes dans le monde indique que 60% des meurtres de femmes sont commis par l’un des membres de leur famille. Le viol conjugal est officiellement un crime dans seulement 4 pays sur 10. Dans de nombreux pays, les violeurs sont libérés s’ils épousent leurs victimes. 35% des femmes sont victimes de violence au moins une fois dans leur vie. 1 sur 5 femmes et filles âgées de 15 à 49 ans sont victimes de violences physiques et sexuelles de la part de leurs proches. 500 millions de femmes et de filles deviennent handicapées en raison de pratiques telles que les mutilations génitales féminines (MGF). Plus de la moitié de la société – peu importe où ils vivent – continuent de faire face à la violence en raison de leur genre.

Cette violence est d’une telle ampleur que nous devons la comprendre comme faisant partie d’une destruction systématique de l’identité des femmes, de la libre pensée, de la volonté, de la créativité et de l’autodétermination. Les femmes ne sont pas (seulement) attaquées en tant que corps biologiques, mais en tant que représentantes potentielles d’une société basée sur la coopération et le soin, la justice et la paix, la communauté et la durabilité, l’amour et la diversité. Elles sont attaquées afin d’exploiter leur potentiel et de le rendre disponible pour le système de gouvernement patriarcal. Depuis le début jusqu’à aujourd’hui, la création, la mise en œuvre et le maintien du système de gouvernement patriarcal a été basé sur le féminicide. L’approfondissement de cette première relation d’oppression à travers le colonialisme, l’impérialisme, le capitalisme et le nationalisme a toujours utilisé le féminicide comme l’un de ses instruments les plus puissants.

Tout comme les femmes sont ciblées et attaquées, toutes les personnes qui, par leur existence ou leurs actions, remettent en question le système patriarcal de genre basé sur la dichotomie et la hiérarchie sont exposées à cette violence systématique et globale.

Feminicidio: la guerra sistemática contra las mujeres
Definición de Femi(ni)cidio

El término feminicidio se deriva de las palabras latinas femina, que significa “mujer” y caedes, que significa “asesinato” más el sufijo -io (acto resultante).
El término, que se ha utilizado en América Latina desde la década de 1990, particularmente en Guatemala y México, se refiere al asesinato de mujeres por ser mujeres. Sin embargo, para algunas feministas y activistas de Derechos Humanos esta definición no fue suficiente. Consideraron que para explicar los crímenes contra las mujeres que se convierten en asesinatos en serie y masacres manifiestas, también deben mencionarse la base social y política, el sexismo estructural y estatal.
En América Latina, el feminicidio se define, por tanto, como la masacre de mujeres y el asesinato de mujeres con responsabilidad estatal directa. Esta responsabilidad del Estado incluye, por ejemplo, el retraso legal en el castigo y la impunidad.
La política feminista mexicana Marcela Lagarde, utiliza el término feminicidio para referirse a la “totalidad de las violaciones a la humanidad que caracterizan los crímenes contra las mujeres y su desaparición”.
Como Movimiento de Mujeres Kurdas, hablamos del feminicidio como una guerra total y estructuralmente anclada contra las mujeres, tanto en los conflictos armados como en la vida cotidiana. Esta guerra tiene lugar tanto a nivel físico, militar como ideológico y psicológico.

La guerra sistemática contra las mujeres

La historia de la civilización es la historia de una guerra contra las mujeres. Para comprender esta historia, debemos mirar de cerca la violencia contra la mujer. Se ha normalizado precisamente porque es completamente omnipresente, pero está lejos de ser “normal” en el sentido de “natural” o inevitable. La historia escrita por los opresores es reacia a contar esta historia. Si la violencia contra las mujeres, de todo tipo (no solo ataques físicos), se discutiera adecuadamente, el resultado socavaría a quienes están en el poder en el sistema actual, al exponer las raíces de la opresión.
La violencia contra las mujeres del sistema patriarcal se mantiene de diferentes formas en diferentes contextos. Los delitos contra la mujer no se pueden dividir en categorías no relacionadas, como “violencia en zonas de conflicto”; “violencia doméstica”, “violencia laboral”. Su suma total es la opresión sistemática. Se está librando una guerra no declarada contra las mujeres, ya sea en áreas de conflicto o en Estados donde la modernidad capitalista está más “desarrollada”.
La misma mentalidad patriarcal responsable de las atrocidades en las guerras y áreas de conflicto produce agresiones y ataques sexuales diarios, incluido el asesinato de mujeres con excusas como el largo de su falda. En todo el mundo, la (ex) pareja es estadísticamente la persona más peligrosa en la vida de las mujeres. El riesgo de ser asesinada por su (ex) pareja es mayor para las mujeres que morir de cáncer o en un accidente de tráfico. La misma mentalidad desemboca en la lapidación hasta la muerte de mujeres por no cumplir con los códigos morales arbitrarios y patriarcales.
La destrucción de una sociedad es provocada por el feminicidio. La destrucción social y cultural ha sido reconocida desde hace mucho tiempo como componentes esenciales del genocidio, también por el derecho internacional. El genocidio de un pueblo, que no solo se entiende como masacre, se comete a través del feminicidio. Cientos de miles de mujeres fueron asesinadas, violadas o abusadas sexualmente en las guerras de los siglos XX y XXI cuando las potencias imperialistas dividían el mundo. Uno de los crímenes de guerra más atroces contra las mujeres en las zonas de guerra y conflicto es la violación, que sigue utilizándose como herramienta para aniquilar a una sociedad psicológica, comunitaria y físicamente.
Las mujeres representan y mantienen unidas a sus comunidades y sociedades, así como a sus familias. Desempeñan un papel destacado en la diplomacia, la paz y la cooperación mutua. La vida comunitaria, particularmente la vida comunitaria igualitaria, casi siempre se centra en espacios organizados por mujeres y donde las mujeres desarrollan su autonomía. A diferencia del poder patriarcal, las tradiciones sociales matriarcales tienden a crear conexión y seguridad para el conjunto de la comunidad.
Particularmente en las sociedades del Medio Oriente, las mujeres también son representativas de su nación y de su territorio, debido a la conexión histórica que tienen con el papel central de cultivar y administrar la tierra. La violencia contra la mujer es, por tanto, violencia contra la sociedad misma e incluso contra la tierra.
Además, el sistema patriarcal que define a las mujeres como propiedad de los hombres utiliza esa violencia también en su contra. Cuando las mujeres que representan a la familia son “deshonradas” por violación o secuestradas, al considerarlas su “propiedad”, se convierte en una vergüenza para los hombres y por lo tanto, el castigo recae sobre las mujeres atacadas. Esto significa que el mismo sistema que convierte a las mujeres en “propiedad” luego las convierte en el primer objeto de otra forma de violencia.
En la Declaración de Viena sobre la Eliminación de la Violencia contra la Mujer de 1993, la Asamblea General de la ONU declaró que la violencia contra la mujer es un instrumento del sistema patriarcal y que todos los Estados miembros deben garantizar activamente que se elimine1. Según la definición de la ONU, la Convención de Estambul de 2011 describe “la violencia de género contra la mujer como violencia dirigida contra una mujer por el solo hecho de serlo o que afecta a las mujeres de manera desproporcionada”. Define este tipo de violencia como una “violación de los Derechos Humanos y una forma de discriminación contra la mujer” y como violencias que deben ser combatidas, todos los actos de violencia de género que resultan o pueden resultar en daños o sufrimientos físicos, sexuales, psicológicos o económicos a las mujeres, incluyendo amenazas de tales actos, coacción o privación arbitraria de la libertad, ya sea en la vida pública o privada “2
El informe de las Naciones Unidas (ONU) de 2019 sobre la situación de las mujeres a nivel mundial establece que el 60 por ciento de los asesinatos de mujeres son cometidos por uno de sus familiares. La violación conyugal es oficialmente un delito en solo 4 de cada 10 países. En muchos países, los violadores quedan libres si se casan con sus víctimas. El 35 por ciento de las mujeres son víctimas de violencia al menos una vez en su vida. 1 de cada 5 mujeres y niñas de entre 15 y 49 años es víctima de violencia física y sexual por parte de sus familiares. 500 millones de mujeres y niñas quedan discapacitadas debido a prácticas como la mutilación genital femenina (MGF). Más de la mitad de la sociedad, sin importar dónde viva, continúa enfrentando violencia debido a su género. Esta violencia es de tal magnitud que debemos entenderla como parte de una destrucción sistemática de la identidad, el libre pensamiento, la voluntad, la creatividad y la autodeterminación de las mujeres. Las mujeres no somos (solo) atacadas como cuerpos biológicos, sino como representantes potenciales de una sociedad basada en la cooperación y el cuidado, la justicia y la paz, la comunidad y la sostenibilidad, el amor y la diversidad.
Somos atacados para debilitar nuestro potencial y ponerlo a disposición del sistema de gobierno patriarcal. Desde sus orígenes hasta hoy, la creación, implementación y mantenimiento del sistema patriarcal de gobierno se ha basado en los feminicidios. Incluso la profundización de esta primera relación de opresión a través del colonialismo, imperialismo, capitalismo y nacionalismo siempre utilizó el feminicidio como uno de sus instrumentos más poderosos.
Así como las mujeres somos blanco de todo tipo de agresiones, todas aquellas que a través de nuestra existencia o acciones, desafiamos el sistema patriarcal basado en la dicotomía y jerarquía de género, estamos expuestas a esta violencia sistemática e integral.

Feminizid – Der systematische Krieg gegen Frauen
Definition von Femi(ni)zid


Der Begriff Femizid leitet sich von den lateinischen Wörtern femina, was “Frau” und caedes, was “Mord” bedeutet, ab. Der Begriff, der seit den 1990er Jahren in Lateinamerika, insbesondere in Guatemala und Mexiko, eingesetzt wird, bezeichnet den Mord an Frauen, weil sie Frauen sind. Einigen Feministinnen und Menschenrechtsaktivistinnen war diese Definition jedoch nicht ausreichend. Sie fanden, dass für die Erklärung der Verbrechen an Frauen, die zu Serienmorden und regelrechten Massakern eskalieren, auch die soziale und politische Basis, der strukturelle und staatliche Sexismus, benannt werden muss. In Lateinamerika wird deshalb Feminizid als das Massaker an Frauen und das Töten von Frauen mit einer direkten staatlichen Mitverantwortung definiert. Mit dieser staatlichen Mitverantwortung sind zum Beispiel eine verschleppte rechtliche Ahndung und Straflosigkeit gemeint. Die mexikanische feministische Politikerin Marcela Lagarde, will mit der Bezeichnung des Feminizids auch die „Gesamtheit der Verletzung der Menschlichkeit, die die Verbrechen an den Frauen und ihr Verschwinden kennzeichnen“ benennen. Als kurdische Frauenbewegung sprechen wir von Feminizid als einem umfassenden, strukturell verankerten Krieg gegen Frauen – sowohl in bewaffneten Konflikten, als auch im alltäglichen Leben. Dieser Krieg findet auf einer physischen, militärischen Ebene genauso wie auf ideologischer und psychischer Ebene statt.

Der systematische Krieg gegen Frauen

Die Zivilisationsgeschichte ist die Geschichte eines Krieges gegen Frauen. Um diese Geschichte zu verstehen, müssen wir uns mit der Gewalt gegen Frauen auseinandersetzen. Sie wurde gerade deshalb normalisiert, weil sie allgegenwärtig ist. Aber sie ist bei weitem nicht “normal” im Sinne von “natürlich” oder unvermeidlich. Die Geschichte, wie sie von den Unterdrückern geschrieben wurde, erzählt diese Vorgänge nur widerwillig. Wenn Gewalt gegen Frauen in jeglicher Form (nicht nur bezogen auf körperliche Angriffe) tiefgehend diskutiert werden würde, würden die Wurzeln der Unterdrückung aufgedeckt und damit die Machthaber im gegenwärtigen System sichtbar.
Die Gewalttaten des patriarchalen Systems werden in verschiedenen Kontexten auf unterschiedliche Weise aufrechterhalten. Gewalt gegen Frauen lässt sich nicht in unzusammenhängende Kategorien wie “Gewalt in Konfliktgebieten“, “häusliche Gewalt“, „Gewalt am Arbeitsplatz” einteilen. Es handelt sich insgesamt um eine systematische Unterdrückung. Es wird ein nicht offen erklärter Krieg gegen Frauen geführt, sei es in Konfliktgebieten oder in den Staaten, in denen die kapitalistische Moderne am weitesten “entwickelt” ist. Die gleiche patriarchale Mentalität, die für Gräueltaten in Kriegen und Konfliktgebieten verantwortlich ist, verursacht alltägliche sexuelle Übergriffe und Angriffe, einschließlich der Ermordung von Frauen. Weltweit ist der (Ex-)Partner statistisch gesehen die gefährlichste Person im Leben von Frauen. Das Risiko durch ihren (Ex-)Partner ermordet zu werden ist für Frauen höher, als durch Krebs oder einen Verkehrsunfall zu sterben. Dieselbe Mentalität führt dazu, dass Frauen zu Tode gesteinigt werden, weil sie sich nicht an willkürliche und patriarchale Moralvorstellungen gehalten haben.
Die Zerstörung einer Gesellschaft wird durch Feminizid herbeigeführt. Soziale und kulturelle Zerstörung sind seit langem als wesentliche Bestandteile des Völkermords anerkannt, auch im internationalen Recht. Der Genozid eines Volkes, der nicht nur als Massaker verstanden wird, wird durch Feminizid begangen. Hunderttausende Frauen wurden in den Kriegen des 20. und 21. Jahrhunderts, in denen die imperialen Mächte die Welt untereinander aufteilten, ermordet, vergewaltigt oder sexuell missbraucht. Eines der unmoralischsten Kriegsverbrechen gegen Frauen in Kriegs- und Konfliktgebieten ist die Vergewaltigung – welche weiterhin als Mittel zur psychologischen, sozialen und physischen Vernichtung einer Gesellschaft eingesetzt wird.

Frauen repräsentieren und halten ihre Gemeinschaften und Gesellschaften sowie ihre Familien zusammen. Sie spielen eine führende Rolle in der Diplomatie, bei der Aufrechterhaltung des Friedens und in der Zusammenarbeit mit anderen. Das gemeinschaftliche Leben, insbesondere das kommunale Zusammenleben auf Grundlage von Gleichberechtigung, ist fast immer in den Räumen präsent, die von Frauen organisiert werden und in denen Frauen selbstermächtigt sind. Im Gegensatz zur patriarchalen Macht neigen matriarchale soziale Traditionen dazu, Verbindung und Sicherheit für alle innerhalb einer Gemeinschaft zu schaffen. Besonders in den Gesellschaften des Mittleren Ostens stehen Frauen auch repräsentativ für ihr Land und die Erde, da sie aufgrund ihrer historischen Verbindung in der Bewirtschaftung und Verwaltung von Land eine zentrale Rolle spielen. Gewalt gegen Frauen ist daher Gewalt gegen die Gesellschaft selbst und gegen die Erde.

Darüber hinaus wird diese Gewalt vom patriarchalen System benutzt, das Frauen als Eigentum von Männern definiert. Wenn Frauen, die die Familie repräsentieren, beispielsweise durch Vergewaltigung “entehrt” oder gefangen genommen werden, ist das gleichbedeutend damit, dass sie als Besitz des Mannes Schande über ihn bringen und somit gegen ihn eingesetzt werden. Das gleiche System, das Frauen zum Eigentum macht, ist auch Ursache dafür, dass sie die ersten sein werden, die Gewalt erleiden.
In der Wiener Erklärung über die Beseitigung der Gewalt gegen Frauen stellt die UN-Generalversammlung 1993 fest, dass Gewalt gegen Frauen Instrument des patriarchalen Systems ist und und dass alle Mitgliedsstaaten aktiv dafür Sorge zu tragen haben, dass Gewalt gegen Frauen beseitigt wird.“1 Angelehnt an die Definition der UN beschreibt die Istanbul Konvention 2011 „geschlechtsspezifische Gewalt gegen Frauen als Gewalt, die gegen eine Frau gerichtet ist, weil sie eine Frau ist, oder die Frauen unverhältnismäßig stark betrifft.“ Sie definiert Gewalt gegen Frauen als eine „Menschenrechtsverletzung und eine Form der Diskriminierung der Frau und bezeichnet alle Handlungen geschlechtsspezifischer Gewalt, die zu körperlichen, sexuellen, psychischen oder wirtschaftlichen Schäden oder Leiden bei Frauen führen oder führen können, einschließlich der Androhung solcher Handlungen, der Nötigung oder der willkürlichen Freiheitsentziehung, sei es im öffentlichen oder privaten Leben“ als die zu bekämpfende Gewalt.2 Der Bericht der Vereinten Nationen über die Lage der Frauen weltweit stellt 2019 fest, dass 60 Prozent der Morde an Frauen von einem ihrer Familienmitglieder begangen werden. Vergewaltigung in der Ehe ist nur in 4 von 10 Ländern offiziell ein Verbrechen. In vielen Ländern kommen die Vergewaltiger sogar frei, wenn sie ihre Opfer heiraten. 35 Prozent der Frauen sind mindestens einmal in ihrem Leben Opfer von Gewalt. Jede fünfte Frau und jedes fünfte Mädchen, im Alter zwischen 15 und 49 Jahren, wird von ihren Verwandten körperlicher und sexueller Gewalt ausgesetzt. 500 Millionen Frauen und Mädchen sind aufgrund von Praktiken wie der weiblichen Genitalverstümmelung (FGM) körperlich beeinträchtigt. Mehr als die Hälfte der Gesellschaft ist also – unabhängig davon, wo sie leben – aufgrund ihres Geschlechts weiterhin von Gewalt betroffen.

Diese Gewalt ist so umfassend, dass wir sie als Teil einer systematischen Zerstörung der Identität, des freien Denkens, der Willens- und Schaffenskraft und der Selbstbestimmung von Frauen begreifen müssen. Frauen werden dabei nicht (nur) als biologische Körper angegriffen, sondern als potentielle Vertreterinnen einer Gesellschaftsform, die auf Kooperation und Fürsorge, Gerechtigkeit und Friede, Kommunalität und Nachhaltigkeit, Liebe und Vielfalt basiert. Sie werden angegriffen, um ihr Potential auszubeuten und für das patriarchale Herrschaftssystem nutzbar zu machen. Die Entstehung des patriarchalen Herrschaftssystems, seine Durchsetzung und Aufrechterhaltung basierte von Beginn an bis heute auf dem Feminizid. Auch die Vertiefung dieses ersten Unterdrückungsverhältnisses durch Kolonialismus, Imperialismus, Kapitalismus und Nationalismus bediente sich immer des Feminizids als eines seiner mächtigsten Instrumente.
Ebenso wie Frauen gezielt angegriffen werden, werden auch all diejenigen, die mit ihrer Existenz oder ihrem Handeln das patriarchale, auf Dichotomie und Hierarchie basierende Geschlechtersystem in Frage stellen, dieser systematischen und umfassenden Gewalt ausgesetzt.

Femminicidio – La guerra sistematica contro le donne
Definizione di Femminicidio

Il termine femminicidio deriva dalle parole latine femina, che significa “donna” e caedes, che significa “omicidio”. Il termine, utilizzato in America Latina dagli anni ’90, in particolare in Guatemala e Messico, si riferisce all’omicidio di donne perché sono donne. Tuttavia, per alcune femministe e attiviste per i diritti umani questa definizione non era sufficiente. Sentivano che per spiegare i crimini contro le donne che si trasformano in omicidi seriali e veri e propri massacri, occorre anche nominare le basi sociali e politiche, il sessismo strutturale e di stato. In America Latina, il femminicidio è quindi definito come il massacro di donne e l’uccisione di donne con responsabilità diretta dello Stato. Questa responsabilità dello Stato include, ad esempio, la punizione legale ritardata e l’impunità. La politica femminista messicana Marcela Lagarde, usa il termine femminicidio per riferirsi alla “totalità delle violazioni dell’umanità che caratterizzano i crimini contro le donne e la loro scomparsa. Come movimento delle donne curde, parliamo di femminicidio come un completo, strutturalmente ancorato sistema di guerra contro le donne – sia nei conflitti armati che nella vita quotidiana. Questa guerra si svolge a livello fisico, militare, ideologico e psicologico.

La guerra sistematica alle donne

La storia della civiltà è la storia di una guerra alle donne. Per capire questa storia, dobbiamo guardare da vicino alla violenza contro le donne. È stata normalizzata proprio perché è completamente pervasiva, ma è tutt’altro che “normale” nel senso di “naturale” o inevitabile.
La storia scritta dagli oppressori è riluttante a raccontare questa storia. Se la violenza contro le donne, di tutti i tipi (non solo gli attacchi fisici), venisse discussa adeguatamente, il risultato minerebbe chi detiene il potere nel sistema attuale esponendo le radici dell’oppressione.
La violenza contro le donne del sistema patriarcale viene mantenuta in modi diversi nei diversi contesti. I crimini contro le donne non possono essere suddivisi in categorie non correlate come “violenza nelle zone di conflitto”; “Violenza domestica”, “violenza sul lavoro”. La loro somma totale è l’oppressione sistematica. Una guerra non dichiarata è in corso contro le donne, sia nelle zone di conflitto che negli Stati in cui la modernità capitalista è più “sviluppata”.
La stessa mentalità patriarcale responsabile delle atrocità nelle guerre e nelle aree di conflitto produce quotidianamente aggressioni e attacchi sessuali, incluso l’omicidio di donne per scuse come la lunghezza della loro gonna. In tutto il mondo, l ‘(ex) partner è statisticamente la persona più pericolosa nella vita delle donne. Il rischio di essere uccise dal loro (ex) partner è più alto per le donne che morire di cancro o in un incidente stradale. La stessa mentalità porta alla lapidazione delle donne perché non rispettavano codici morali arbitrari e patriarcali.

La distruzione di una società è provocata dal femminicidio.

La distruzione sociale e culturale è stata a lungo riconosciuta come componente essenziale del genocidio, anche dal diritto internazionale. Il genocidio di un popolo, che non è inteso solo come un massacro, viene commesso attraverso il femminicidio. Centinaia di migliaia di donne sono state uccise, violentate o abusate sessualmente nelle guerre del 20 ° e 21 ° secolo, quando le potenze imperialiste si stavano dividendo il globo. Uno dei crimini di guerra più immorali contro le donne nelle zone di guerra e di conflitto è lo stupro, che continua ad essere utilizzato come strumento per annientare una società psicologicamente, a livello di comunità, oltre che fisicamente.
Le donne rappresentano e tengono insieme le loro comunità e società, nonché le famiglie. Svolgono un ruolo di primo piano nella diplomazia, nella pace e nella cooperazione. La vita comunitaria, in particolare la vita comunitaria egualitaria, è quasi sempre incentrata su spazi gestiti dalle donne e dove le donne hanno potere. A differenza del potere patriarcale, le tradizioni sociali matriarcali tendono a creare connessione e sicurezza per tutti in una comunità. In particolare nelle società mediorientali, le donne sono anche rappresentative della loro terra e della terra, per il legame storico che hanno con il ruolo centrale di coltivare e amministrare la terra. La violenza contro le donne è quindi violenza sulla società stessa e anche sulla terra.

Inoltre, il sistema patriarcale che definisce le donne come proprietà degli uomini utilizza tale violenza. Quando le donne che rappresentano la famiglia vengono “disonorate” dallo stupro o catturate, è vista come una disgrazia per gli uomini attraverso la loro “proprietà” e così viene usata anche contro di loro. Il sistema che rende le donne proprietà significa anche che saranno le prime a subire violenza.

Nella Dichiarazione di Vienna del 1993 sull’eliminazione della violenza contro le donne, l’Assemblea generale delle Nazioni Unite ha affermato che la violenza contro le donne è uno strumento del sistema patriarcale e che tutti gli Stati membri devono garantire attivamente che la violenza contro le donne sia eliminata. Sulla base della definizione delle Nazioni Unite, la Convenzione di Istanbul del 2011 descrive “la violenza di genere contro le donne come violenza diretta contro una donna perché è una donna o perché colpisce le donne in modo sproporzionato.
Si definisce la violenza contro le donne come una” violazione dei diritti umani e una forma di discriminazione contro le donne e si definiscono tutti gli atti violenza di genere che provocano o possono provocare danni o sofferenze fisiche, sessuali, psicologiche o economiche per le donne, comprese le minacce di tali atti, la coercizione o la privazione arbitraria della vita pubblica o privata ” come violenza da combattere.

Il rapporto 2019 delle Nazioni Unite (ONU) sulla situazione delle donne a livello globale afferma che il 60% degli omicidi rivolti alle donne è commesso da uno dei loro familiari. Lo stupro coniugale è ufficialmente un crimine solo in 4 paesi su 10. In molti paesi, gli stupratori sono liberi se sposano le loro vittime. Il 35% delle donne subisce violenza almeno una volta nella vita. 1 donna e ragazza su 5 di età compresa tra i 15 ei 49 anni subisce violenza fisica e sessuale da parte dei propri parenti. 500 milioni di donne e ragazze diventano disabili a causa di pratiche come le mutilazioni genitali femminili (MGF). Più della metà della società, indipendentemente da dove vive, continua a subire violenze a causa del sesso. Questa violenza è così ampia che dobbiamo comprenderla come parte di una distruzione sistematica dell’identità delle donne, del libero pensiero, della volontà, della creatività e dell’autodeterminazione. Le donne non vengono (solo) attaccate come organismi biologici, ma come potenziali rappresentanti di una società basata sulla cooperazione e la cura, la giustizia e la pace, la comunità e la sostenibilità, l’amore e la diversità. Vengono attaccate per lo sfruttamento del loro potenziale e per renderlo disponibile per il sistema di governo patriarcale. Dall’inizio fino ad oggi, la creazione, l’attuazione e il mantenimento del sistema di governi patriarcali si sono basati sul femminicidio. Anche l’approfondimento di questa prima relazione di oppressione attraverso il colonialismo, l’imperialismo, il capitalismo e il nazionalismo ha sempre utilizzato il femminicidio come uno dei suoi strumenti più potente

Proprio come le donne vengono prese di mira e attaccate, tutti coloro che, attraverso la loro esistenza o le loro azioni, sfidano il sistema patriarcale basato sulla dicotomia, sul binarismo e sulla gerarchia sono esposti a questa violenza sistematica e globale.

Feminicide – The systematic war against women
Definition of Femi(ni)cide


The term femicide is derived from the Latin words femina, meaning “woman” and caedes, meaning “murder”. The term, which has been used in Latin America since the 1990s, particularly in Guatemala and Mexico, refers to the murder of women because they are women. However, for some feminists and human rights activists this definition was not sufficient. They felt that in order to explain the crimes against women that escalate into serial killings and downright massacres, the social and political basis, structural and state sexism, must also be named. In Latin America, feminicide is therefore defined as the massacre of women and the killing of women with direct state responsibility. This responsibility of the state includes, for example, delayed legal punishment and impunity. The Mexican feminist politician Marcela Lagarde, wants to use the term feminicide to refer to the “totality of the violations of humanity that characterize the crimes against women and their disappearance. As a Kurdish women’s movement, we speak of feminicide as a comprehensive, structurally anchored war against women – both in armed conflicts and in everyday life. This war takes place on a physical, military level as well as on an ideological and psychological level.

The systematic war on women

The history of civilisation is the history of a war on women. In order to understand this history, we must look closely at violence against women. It has been normalised precisely because it is completely pervasive, but it is far from ‘normal’ in the sense of ‘natural’ or inevitable. History as written by the oppressors is reluctant to tell this story. If violence against women, of all kinds (not just physical attacks), would be discussed properly, the outcome would undermine those in power in the current system by exposing the roots of oppression.

The violence against women of the patriarchal system is beeing maintained in different ways in different contexts. Crimes against women cannot be divided into unrelated categories such as ‘violence in conflict zones‘; ‚domestic violence‘, ‚violence in the workplace’. Their sum total is systematic oppression. An undeclared war is being waged against women, whether in conflict areas or in states where capitalist modernity is most ‘developed’. The same patriarchal mentality responsible for atrocities in wars and conflict areas produces daily sexual assault and attacks including the murder of women for excuses like the length of their skirt. All over the world, the (ex-)partner is statistically the most dangerous person in the lives of women. The risk of being murdered by their (ex-)partner is higher for women than dying from cancer or in a traffic accident. The same mentality results in the stoning to death of women because they didn’t comply with arbitrary and patriarchal moral codes.

The destruction of a society is brought about by feminicide. Social and cultural destruction have long been recognized as essential components of genocide, also by international law. The genocide of a people, which is not only understood as a massacre, is committed through feminicide. Hundreds of thousands of women were murdered, raped or sexually abused in the 20th and 21st century wars when imperialist powers were dividing up the globe. One of the most immoral war crimes against women in war and conflict zones is rape – which continues to be used as a tool to annihilate a society psychologically, at the level of community, as well as physically.
Women represent and hold together their communities and societies as well as families. They play a leading role in diplomacy, peace and co-operation. Communal life, particularly egalitarian communal life, is almost always centred around spaces run by women and where women are empowered. Unlike patriarchal power, matriarchal social traditions tend to create connection and safety for everyone in a community. Particularly in Middle Eastern societies, women are also representative of their land and of the earth, due to the historical connection they have with the central role of cultivating and stewarding land. Violence against women is therefore violence on society itself and even on the earth.

Furthermore, the patriarchal system that defines women as men’s property utilises such violence. When women who represent the family are “dishonoured” by rape or captured, it is seen as a disgrace to the men via their “property” and so is used against them as well. The system that makes women property also means they will be the first to suffer violence.
In the 1993 Vienna Declaration on the Elimination of Violence against Women, the UN General Assembly stated that violence against women is an instrument of the patriarchal system and that all member states must actively ensure that violence against women is eliminated.1 Based on the UN definition, the 2011 Istanbul Convention describes “gender-based violence against women as violence directed against a woman because she is a woman or which affects women disproportionately. It defines violence against women as a “violation of human rights and a form of discrimination against women and defines all acts of gender-based violence which result or are likely to result in physical, sexual, psychological or economic harm or suffering to women, including threats of such acts, coercion or arbitrary deprivation of liberty, whether occurring in public or private life” as the violence to be combated.

The United Nations (UN) 2019 report on the situation of women globally states that 60 percent of murders of women are committed by one of their family members. Marital rape is officially a crime in only 4 out of 10 countries. In many countries, the rapists go free if they marry their victims. 35 percent of women are subjected to violence at least once in their lifetime. 1 in 5 women and girls aged between 15 and 49 is subjected to physical and sexual violence by their relatives. 500 million women and girls become disabled because of practices such as female genital mutilation (FGM). More than half of society – no matter where they live – continue to face violence because of their gender.

This violence is of such a broad extent that we must understand it as part of a systematic destruction of women’s identity, free thought, will, creativity and self-determination. Women are not (only) attacked as biological bodies, but as potential representatives of a society based on cooperation and care, justice and peace, community and sustainability, love and diversity. They are attacked in order to exploit their potential and make it available for the patriarchal system of rule. From the beginning until today, the creation, implementation and maintenance of the patriarchal system of rule has been based on feminicide. Even the deepening of this first relationship of oppression through colonialism, imperialism, capitalism and nationalism always used feminicide as one of its most powerful instruments.
Just as women are targeted and attacked, all those who, through their existence or actions, challenge the patriarchal gender system based on dichotomy and hierarchy are exposed to this systematic and comprehensive violence.